Arts : Différence entre versions

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Version du 29 septembre 2021 à 10:00

Les arts sont l’ensemble des activités de création d’objets intentionnellement poétiques. Ils comprennent, entre autres, la musique, les arts visuels, la littérature, le théâtre, la danse, l’architecture et le cinéma, mais aussi les arts appliqués comme la couture. Les artistes (musiciens, plasticiens, poètes, dramaturges, danseurs, architectes, cinéastes, couturiers, etc.) sont ceux qui pratiquent de telles activités humaines et produisent des artefacts poétiques, esthétiques, imaginatifs. Ils sont des producteurs d’objets à moyen ou à fonction poétique, au sens large du terme. Selon Calvin Seerveld, le fruit de cette production qu’est l’oeuvre d’art « est un objet, un événement ou un texte sensible dont la structure créative dépend de la conception humaine et il est caractérisé par une finition allusive imaginative qui confère à la pièce ou à l'événement une identité pendant un certain temps[1]. »

Historique

La périodisation des arts, pour plusieurs historiens, ne suit pas toujours celle de l’histoire générale. Par exemple, l’art moderne débute à la fin du XIXe siècle, tandis que l’époque moderne commence avec la Chute de Constantinople au XVe. De plus, pour plusieurs historiens, les périodisations sont souvent différentes d’une discipline à l’autre.

Pour notre part, étant donné que nous rassemblons les arts en général, aussi bien la musique que le théâtre, nous avons opté pour un découpage qui renvoie plus ou moins à l’histoire générale. C’est à l’intérieur de cette division que nous incorporons les courants plus spécifiques comme le romantisme ou le modernisme. Nous pouvons nous le permettre sur la base de l’idée hégélienne selon laquelle pour une même époque, les mêmes idées s’incarnent dans toutes les formes de la vie de l’esprit, que ce soit en littérature, en musique ou en architecture.

Nous sommes conscients que notre synthèse est immense, tant par la période couverte que par le nombre de disciplines artistiques impliquées (musique, arts plastiques, littérature, théâtre, danse, architecture, cinéma). Notre objectif est de tracer les contours des arts, de manière à rendre hommage au phénomène artistique qui est si important pour l’humanité qu’on en retrouve des traces à chaque époque et dans chaque civilisation.

Les arts antiques

Dans l’Antiquité, les ouvrages d’art matérialisent diverses croyances, témoignent de visions religieuses, cosmiques, mythologiques ou cosmogoniques du monde. « Les rapports de la musique avec les croyances magico-religieuses sont très étroits : on fait des libations aux tambours et aux harpes, considérés comme objets sacrés. On associe la musique à la vie future, dans les mastabas et à Ur, et au culte solaire en Égypte »[2]. Le sublime des dieux est exprimé à travers la démesure architecturale et la profusion ornementale[3].

L’art religieux de l’Égypte antique entretient un rapport particulièrement étroit avec la vie après la mort. Bien avant l’avènement de la civilisation égyptienne, les Égyptiens érigent, durant la période de l’art de Nagada (3800 av. J.-C.), des complexes funéraires qui rendent compte d’une maîtrise de la pierre taillée et de la céramique. La conception égyptienne exige que le corps soit conservé pour que l’âme survive après la mort. C’est pourquoi les Égyptiens ont développé des techniques sophistiquées d’embaumement. Afin de les préserver de la putréfaction, les cadavres royaux sont momifiés, notamment au moyen du retrait des viscères (cerveau, cœur, estomac, foie, intestin, poumon, rate, rein, utérus) et du remplissage du corps avec un liquide bitumineux, goudronneux ou végétal. On applique par la suite des bandelettes sur la surface externe du corps, afin de le protéger. La momie est ensuite enfermée dans un sarcophage que l’on place dans une construction mortuaire. Les pyramides sont érigées pour favoriser le passage du roi, considéré comme être divin, dans l’au-delà. En plus de la préservation du corps, la vie dans l’au-delà était garantie une effigie du défunt matérialisée une matière durable permettant à l’âme d’y résider éternellement. Lors des premières dynasties impériales, à l’époque thinite (-3000 à -2700), les Égyptiens font preuve d’un raffinement inégalé dans la création de mobilier funéraire. L’art sacré de l’Ancien Empire se manifeste dans le grandiose des sculptures et des pyramides. « À l’origine, ces rites étaient réservés au roi, mais bientôt les nobles de sa maison eurent aussi leurs tombes, plus modestes, disposées régulièrement autour de la pyramide royale. Petit à petit, toute personne respectable dut prévoir, pour sa vie future, un tombeau coûteux, où son âme pût demeurer, recevoir des offrandes de nourriture faite aux morts, et qui pût abriter sa momie et son effigie[4]. » Les formes religieuses sont aussi basées sur l’astronomie, comme en témoignent les hiéroglyphes dont les formes géométriques renvoient à l’ordre céleste[5]. Pures, les couleurs sont aussi codifiées et symbolisent la dynamique universelle. Les arts égyptien participent tout de même à la vie profane. Ils semblent même s’être davantage sécularisés durant période amarnienne, vers 1350 av. J.-C.

Les Hébreux, sous l’égide de Yahweh, se distinguent des autres nations par leur conception monothéiste du monde. Cette conception du monde se matérialise néanmoins dans des formes artistiques historiquement ancrées dans un microcosme culturel que partagent les autres peuples du Proche-Orient ancien. « Le fait que les plans du palais de David et du temple de Salomon aient reçu l’approbation royale pourrait indiquer que les goûts hébraïques ne différaient que peu de ceux de leurs voisins syro-phéniciens[6]. » Le deuxième commandement que l’on retrouve dans le Pentateuque, en Exode 20.4, n’est pas une condamnation des arts ni même une interdiction de toute représentation artistique, mais une instruction contre l’idolâtrie qui, souvent, en découle[7]. Des chérubins sont d’ailleurs fabriqués, sous la responsabilité d’un grand artisan, afin d’être placés dans le Temple sur l’ordre de Yahweh : « Tu feras deux chérubins en or, en or battu, aux deux extrémités de ce propitiatoire. Fais un chérubin à l'une des extrémités et un chérubin à l'autre extrémité. Vous les ferez sortir du propitiatoire à ses deux extrémités. Les chérubins étendront les ailes par-dessus le propitiatoire, ils le couvriront de leurs ailes et se feront face l'un à l'autre; ils auront le visage tourné vers ce couvercle » (Ex 25-18-20). Comme les autres arts, la musique sert aussi au culte, mais elle trouve également sa place dans la vie ordinaire. Les Hébreux entonnent des chants de guerre et de travail, et des lamentations. Ils célèbrent les fêtes par des danses et par de la musique vocale et instrumentale. L’usage qu’ils font de la mélopée et du chromatisme, rappelle celle des Arabes[8].

Pour les Grecs, les arts sont des représentations sensibles de l’ordre intelligible du monde. L’œuvre d’art est un microcosme[9]. Qu’il s’agisse de l’architecture, des arts plastiques (peinture, sculpture) ou des arts du spectacle (musique, théâtre, poésie), l'œuvre est une ordonnance à petite échelle de ce que le cosmos est à grande échelle. Car pour les Grecs, l’univers est conçu comme un organisme, c’est-à-dire un système cohérent, ordonné. Les architectes construisent ainsi les temples selon des proportions harmonieuses qui se veulent celles de l’ordre logique de l’univers. Les peintres et les sculpteurs figurent l’harmonie cosmique, en représentant le corps humain avec de justes proportions et ultimement des visages harmonieux. Polyclète développe ainsi, dans son célèbre canon, une théorie des rapports mathématiques entre les parties du corps humain. C’est aussi dans cet esprit de correspondance cosmique que Platon, dans le Gorgias, écrit : « jette les yeux sur les peintres, les architectes, les constructeurs de vaisseaux et sur tel autre ouvrier qu’il te plaira, tu verras comment chacun d’eux place en ordre ses matériaux et force chacun à s’ajuster et à s’harmoniser au voisin, jusqu’à ce qu’il ait composé un tout bien arrangé et bien ordonné[10]. » Comme les philosophes, les poètes grecs répondent aux grandes questions premières, notamment à celle de la question de la vie bonne. Ils y répondent avec des modèles qui sont récits. L’Odyssée d’Homère et la Théogonie d’Hésiode raconte ainsi l’histoire du passage du chaos au cosmos[11]. La naissance de l’ordre du monde raconté par les mythes est d’une importance capitale, car c’est par l’existence de cet ordre cosmique que les normes éthiques et esthétiques sont fondées.

Selon la Poétique d’Aristote, les arts ont une fonction mimétique et cathartique. Autrement dit, ils servent à révéler les universaux par l’imitation de la nature et à accomplir la purgation ou épuration des passions par la représentation d’actions humaines. L’imitation peut être réalisée aussi bien par le rythme et la mélodie qu’à travers le langage. La catharsis, elle, passe par l’exagération en mieux ou en pire des actions des hommes, de manière plus ou moins accentuée. Alors que Platon émettait des réserves concernant les arts, qui lui semblaient être dangereux pour la cité (La République), Aristote est plus positif à leur égard. Il est d’avis que les arts sont salutaires à la cité, puisqu’ils permettent de prémunir celle-ci des actes immoraux, dès lors que ces actes ne sont que représentés. Leur caractère fictif permet, en effet, au spectateur de se satisfaire d’un mal sans conséquence pour l’ordre social, explique-t-il.

Les arts médiévaux

Durant le Moyen Âge, ce n’est plus le cosmos, mais Dieu, qui s’est historiquement incarné, qui servira de référence ultime à la délimitation du sens de l’art et du beau. Le christianisme rompt en effet avec la mythologie grecque ; l'ancienne équivalence entre cosmos, logos et théon est rompue[12]. Selon l’évangile de Jean, le monde n’est pas divin, mais créé par la Parole. En plus d’avoir été faite chair du temps des apôtres qui en ont été les témoins oculaires, la Parole est divine, mais elle est aussi avec Dieu dès le commencement (Jn 1). Les médiévaux chercheront alors davantage à exprimer les splendeurs de Dieu que celles du cosmos. Bien qu’ils aient été influencés par la conception classique du beau, de nouvelles idées émergent, notamment par l’influence de la doctrine de l’incarnation. « La beauté relevait d’une inspiration platonicienne ou néoplatonicienne, l’unité, en revanche, concernant la structure ontologique du monde et non pas uniquement l’intelligible, trouve sa source dans la pensée chrétienne et plus spécialement dans le rôle central qui joue le Christ[13]. »

Avant 313, date de l’édit de Milan qui permet au chrétien de pratiquer librement leur religion, l’art chrétien ne peut s’exprimer librement, car les chrétiens sont persécutés. L’absence d’images explicitement chrétiennes avant le IIIe siècle n’est pas due à un dogme interdisant les images, comme on le pense souvent, mais au contexte historique, à la situation des croyants dans l’Empire romain. Selon Finney, « les raisons pour lesquelles l'art chrétien n’apparaît pas avant 200 n'ont rien à voir avec une aversion de principe pour l'art, avec un autre monde ou avec un anti-matérialisme. La vérité est simple et banale : les chrétiens manquaient de terres et de capitaux. L'art exige les deux. Dès qu'ils ont commencé à acquérir des terres et des capitaux, les chrétiens ont commencé à expérimenter leurs propres formes d'art distinctives.[14] » Les premières formes plastiques empruntent librement à l’iconographie romaine. Avant 313, l’art paléochrétien est codifié de sorte que les païens ne puissent pas directement en interpréter les symboles (Le Bon Pasteur, catacombe de Priscille, 250–300). De plus, l’art s'exprime en contexte marginal. C’est ainsi que les fresques symboliques de l’art paléochrétien se trouvent dans des catacombes qui servent de lieux de culte aux chrétiens.

Musicalement, l’Église primitive est influencée par le judaïsme, qui lui fournit des modèles liturgiques. « Les premiers offices chrétiens se modelèrent sur le culte hébraïque. Ils avaient le même fond, les textes, les psaumes de l’Ancien Testament[15]. » Les psaumes sont psalmodiés suivant la tradition.

Après 313, l’art chrétien commence son rayonnement dans l’Empire devenu chrétien. En 330, Constantinople, qui porte d’abord le nom de Nova Roma, devient la nouvelle capitale de l’Empire romain. À la mort de Théodose 1er en 395, l’Empire romain est partagé entre ses deux fils. Un nouvel Empire se dessine qui (à partir de 476), fera prospérer l’art byzantin jusqu’à la chute de Constantinople en 1453. L’Empire romain d’Orient favorisera, en raison de ses origines politiques, un art fortement impérial et religieux. De par sa situation géographique, cet art bénéficie aussi du lègue de l’art grec et oriental. La musique byzantine puise ses racines surtout dans la culture hébraïque et syrienne. L’art byzantin est réputé pour ses icônes et pour la basilique Sainte-Sophie, construite au VIe siècle. Mais il a aussi engendré une profonde crise religieuse de 726 à 843 autour de la question de la représentation. Durant cette querelle des images, que l’on nomme la crise iconoclaste, les empereurs exigent la destruction de ce qu'ils considèrent comme des idoles, ou bien en interdisent leur adoration.

Du côté de l’Occident, dès 476, l’Europe est divisée. Les divers royaumes s’unissent autour de l’Église romaine. Durant cette période de Chrétienté, c’est d’abord le style préroman qui opère la transition de l’art paléochrétien à l’art roman[16]. C’est en 600 que la liturgie romaine est codifiée par le pape Grégoire le Grand. Monodiques et modaux, les chants grégoriens, qui se transmettront grandement de par le succès qu’ils rencontreront dans les monastères, sont a cappella. Ils sont chantés à l’unisson et en latin, d’où dérive d’ailleurs leur accentuation particulière.

Aux XIe et XIIe siècles, l’art roman s’épanouit. C’est au début de cette période que naît, en langues d’oc, la musique des troubadours, réservée à l’aristocratie, puis celle des trouvères s’exprimant en langue d’oïl. Le théâtre, surtout religieux, se présente sous forme de drames liturgiques, comme Le Drame d’Adam, et de miracles comme Le Miracle de Théophile (Rutebeuf).

Du milieu du XIIe siècle au début du XVIe, le style est gothique, surtout en architecture. Les bâtiments de l’époque se reconnaissent à leur arc brisé qui est joint à la voûte sur croisée d'ogives et à l'arc-boutant. C’est le temps des cathédrales. La polyphonie débute au XIIIe siècle, avec l’école de Notre-Dame, qui développe des formes musicales élaborées comme le conductus, l’organum fleuri, et le hoquet. Léonin et Pérotin sont les deux grands représentants de cette école qui est le pendant musical de l’art gothique. Les genres de l’École Notre-Dame sont la messe, le motet et la chanson. Au XIVe siècle, l’ars nova explore les nouvelles voies ouvertes par la polyphonie. Les œuvres de Guillaume de Machaut, au contrepoint plus libre que la musique qui précède, sont exemplaires, notamment la messe de Notre Dame qui comporte quatre voix. L’ars subtilia, qui vient par la suite, est une complexification de l’ars nova.

Les arts classiques

Les Temps modernes débutent avec la Renaissance qui remet à l’honneur les antiquités classiques. C’est en Italie, plus précisément à Florence, que le renouveau culturel prend son envol. Florence est la ville de Donatello (1386-1466), de Verrocchio (1435-1488) et de Botticelli (1445-1510), trois des plus grands maîtres renaissants. Durant cette période, l’imprimerie, en plus de servir de levier à la diffusion de la Réforme protestante et des sciences modernes, contribue au renouveau de plusieurs disciplines artistiques. En littérature, le manuscrit cède la place au livre. En musique, la polyphonie, qui est alors à son apogée, est grandement diffusée grâce à l'impression des partitions.

Les arts des Temps modernes, que nous appelons classiques, sont aussi marqués par l’avènement de la notion d’originalité. L’avènement du capitalisme, aux XVIe et XVIIe siècles, en est en partie responsable. Avant que le capitalisme ne s’installe en Europe, l’art n’avait pas pour finalité d’innover. La mode n'existait pas comme telle[17]. Au contraire, les artistes cherchaient à exprimer les valeurs traditionnelles d’une société organisée autour du respect de la tradition[18]. C’était le maître qui signait et l’idée de plagiat n’existait pas. Il était même obligatoire d’imiter. L’un des moments importants de ce règne de l’originalité naissant est ce que l’on appelle la querelle des Anciens et des Modernes. Cette polémique naît à l’Académie française à la fin du XVIIe. Boileau et La Bruyère représentent les Anciens. Pour eux, l’art grec est un idéal indépassable méritant d’être imité. Les Anciens vont élaborer leur système artistique sous l’égide des normes que l’on retrouve dans la Poétique d’Aristote. Il leur importe alors de suivre les règles du théâtre classique. C’est ainsi que se développe la règle des trois unités : l’unité de temps (en un jour), l’unité de lieu (en un lieu) et l’unité d’action (un seul fait), mais aussi les règles de la bienséance et le principe de la catharsis. Les modernes sont représentés par Charles Perrault et Fontenelle. Ils pensent, au contraire, que l’art grec est dépassable. Ils sont défenseurs des artistes de leur temps, d’un art qui sait innover en fonction de son époque. Le culte de la nouveauté est aussi annoncé par la rupture d’avec le monde ancien, provoquée par l’avènement de la science moderne. Avec la science moderne, c’est en effet tout l’ordre cosmique des Anciens qui vole en éclat. Les responsables de l’éclatement du système ordonné, harmonieux et juste de l’Antiquité classique s’appellent Galilée, Newton, etc. L’effondrement de la cosmologie ancienne a pour conséquence de faire perdre du poids à la tradition. Avec Galilée, et surtout grâce à son esprit critique, il y a rejet des arguments d’autorité. En philosophie, c’est surtout avec Descartes et son doute radical, sa mise en doute du savoir reçu, que la tradition est remise en question.

Au XVIe siècle, la peinture hollandaise manifeste la sécularisation de l’Occident mue par le protestantisme. C’est un art laïque dans lequel on trouve, au lieu des rois et des dieux d’hier, des humains anonymes de scènes profanes d’aujourd’hui. L’art hollandais « passe des sujets insignifiants et grossiers aux scènes de la vie paysanne, à la nature grossière et vulgaire, ces scènes sont tellement pénétrées de naïve gaieté et de joie spontanée que ce sont cette gaieté et cette joie qui semblent constituer le vrai contenu, et non la grossièreté et la vulgarité des scènes. (...) Le moment idéal réside justement dans cette licence exempte de soucis : c'est le dimanche de la vie, qui nivelle tout et éloigne tout ce qui est mauvais ; des hommes doués d'une aussi bonne humeur ne peuvent être foncièrement mauvais ou vils[19]. »

Le baroque commence au milieu XVIe siècle. Contrairement aux artistes de la Renaissance, les artistes baroques favorisent la théâtralité, la vivacité, la somptuosité et la profusion, ainsi que le dynamisme, ce que les architectes baroques valorisent, par exemple, à travers les volutes et les contre-volutes. Les artistes notables sont Claudio Monteverdi (1567-1643) et Jean-Sébastien Bach (1685-1750) en musique, le Caravage (1571-1610), Rubens (1577-1640) et Le Bernin (1598-1680) en arts plastiques ou en architecture, Théophile Viau (1590-1626) en littérature, Corneille (1606-1684) au théâtre, Pierre Rameau (1674-1748) en danse.

Durant le XVIIe et le XVIIIe, classicisme, dont la France est le foyer fort, émerge dans toute l’Europe. Le classicisme se caractérise par un sens aigu des proportions, de l’équilibre et de la stabilité. L’expression ne sort pas du raisonnable. Les artistes classiques notables sont, en musique, Christoph Willibald Gluck (1714-1787), Joseph Haydn (1732-1809), Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), en peinture, Nicolas Poussin (1594-1665), et, en littérature, Molière (1622-1673) et Jean Racine (1639-1699).

Après la Révolution française, plusieurs manifestations artistiques auront des tendances de plus en plus révolutionnaires. Dès la fin du XVIIIe, le romantisme émerge qui donne la primauté au sentiment sur la raison. Les romantiques expriment la nostalgie, le souci des paradis perdus, le déchirement des passions amoureuses[20]. Le romantisme, c’est à la fois l’admiration de la beauté vertigineuse de la nature et la glorification des capacités humaines de dramatisation. C’est d’ailleurs dans son creuset que se forge la figure du génie. L’opéra total, notamment celui de Richard Wagner (1813-1883), associe plusieurs disciplines, « tous les arts et toutes les sciences concourant à l’oeuvre ultime de l’esprit qui change le visage de la science et le convertit en poésie[21]. » L’expression de spontanéité et de révolte prend le dessus sur l’expression traditionnelle. « L’art au-dessus de la vie, l’artiste différent des autres hommes, la nature, puissance absolue, parlant par sa voix et se relevant dans son oeuvre[22]. » Ces thèmes se retrouvent chez les poètes allemands Novalis (1772-1801) et Friedrich Hölderlin (1770-1843). La danse romantique apparaîtra plus tard, officiellement à partir de 1832, dans le ballet français, lors de la représentation de La Sylphide, créée par Filippo Taglioni (1777-1871) à l’Opéra de Paris.

Les arts modernes

Le modernisme, qui débute entre la deuxième moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle, est profondément ancré dans la logique de l’innovation qui rend obsolète ce qui précède. L’innovation radicale se manifeste par l’atonalité en musique (Arnold Schoenberg, 1879-1951 ; Alban Berg, 1885-1935 ; Anton Webern, 1883-1945), par l’abstraction en peinture (Vassily Kandinsky, 1866-1944 ; Kasimir Malevitch 1879-1935 ; Piet Mondrian, 1872-1944) et en sculpture (Naum Gabo, 1890-1977), par le courant de conscience en littérature (Marcel Proust, 1871-1922 ; James Joyce, 1882-1941 ; Virginia Woolf ; 1882-1941), par la distanciation au théâtre (Bertolt Brecht, 1898-1956), par la pesanteur en danse (Martha Graham, Doris Humphrey), et par l’effet de volume en architecture. C’est la révolution permanente du capitalisme moderne qui s’exprime[23]. Car le modernisme renvoie à une économie, celle de la société de consommation, dans laquelle on « consomme du produit sous forme de spectacle, on consomme les signes spectaculaires en tant que produits et les produits en tant que signes de la consommation des produits[24] ». Dans cette économie, la consommation est un impératif d’écoulement des marchandises.

Les arts contemporains

Les arts contemporains, c’est-à-dire ceux de la deuxième moitié du XXe siècle, relèvent d’un nouveau régime, celui de la société de communication[25]. Le contenant tend à primer sur le contenu. La littérature (Albert Camus, 1913-1960) et le théâtre (Eugène Ionesco, 1909-1994) répondent à la Deuxième Guerre mondiale par l’absurde. De 1950-1970, le nouveau théâtre (Samuel Beckett, 1906-1989) et le nouveau roman (Alain Robbe-Grillet, 1922-2008) témoignent d’une volonté radicale de rompre avec le passé sur le plan de l’intrigue et de la logique. La musique se procéduralise (sérialisme, Fluxus, minimalisme). L’opposition entre structure et enveloppe et entre plancher et mur se radicalise, notamment dans l’architecture déconstructiviste de Frank Gehry (1929- ).

Disciplines

Les beaux-arts

La musique

La musique est l’art des sons. Par elle, l’homme peut s’exprimer, se servant de sa voix, de ses mains, de ses pieds ou de divers instruments, que ceux-ci soient à percussion, à vent ou à corde. Les règles de l’expression musicale varient selon les époques et les civilisations, selon les techniques instrumentales disponibles et les genres et styles musicaux en vigueur. Comme projet humain, la musique demande l'acquisition de capacités précises. Des capacités d’écoute sont, par exemple, nécessaires autant pour le compositeur et l’interprète que pour l’auditeur. C’est d’ailleurs en ce qu’elle implique l’écoute, qu’elle demande à être écoutée, que la musique se rapporte aux relations interpersonnelles, et qu’elle implique une éthique de l’écoute. En écoutant une musique, on écoute ce qu’un produit humain fait à partir des matériaux de base de la nature. Les matériaux de la nature sont investis par l’homme afin d’engendrer une diversité de sons qui servent dans des contextes aussi divers que la guerre, la récréation, les cérémonies religieuses, le travail ou le spectacle[26]. Les instruments de musique sont réalisés avec des matières comme le bois, le métal : les musiques de genres et de styles précis nécessitent l’utilisation d’instruments que des luthiers ont inventés ou fabriqués selon des connaissances transmises, certaines confections ayant nécessitant un savoir-faire très élaboré transmis de génération en génération. Notons enfin que la voix humaine se distingue des autres moyens sonores, car elle ne passe pas par l’intermédiaire d’un corps inerte comme c’est le cas, par exemple, avec la flûte. Les mains que l’on frappe ensemble sont du même ordre, mais cet ordre semble inférieur à celui de la voix en termes de possibilités expressives, étant donné que la voix se rattache au langage parlé, bien qu’il est vrai qu’on peut parler en langage des signes avec les mains, et qu’elle permet une grande richesse de timbres et de hauteurs.

Les arts plastiques

Les arts plastiques désignent les arts de la forme et du volume, autrement dit du modelage. Ce sont, en gros, la peinture, la sculpture, la photographie et l’installation, ainsi que le dessin, la gravure. On y rattache aussi la vidéo, la performance et les nouveaux médias utilisés dans les divers mouvements artistiques comme le land art, le net.art ou le bioart. De nos jours, l’expression d’arts visuels est souvent plus utilisée que celles d’arts plastiques pour désigner à peu près le même domaine, bien que, étymologiquement, son sens renvoie davantage à la perception qu’à la fabrication.

La littérature

La littérature est l’art du langage articulé. Dans l'œuvre littéraire, le langage est consacré de manière à engendrer un effet de sens au-delà du sens littéral. Même lorsque le langage le plus littéral est mis de l’avant, comme dans certains ready-mades poétiques, il y a plus, étant donné que le sens littéral est justement encadré par un dispositif de relecture du sens premier, qui engendre un effet critique. Dans la fiction, le sens littéral est encadré par ce que l’on peut appeler le pacte fictif implicite entre l’auteur et le lecteur. Il y a donc toujours, dans la littérature, une certaine dialectique entre le contenant et le contenu. D’ailleurs, c’est surtout la fonction poétique du langage qui est mise à l’honneur par les écrivains. Dans les institutions de l’art, c’est souvent la dimension esthétique qui, de nos jours, sert à distinguer le littéraire du non-littéraire. Enfin, par la narration, la littérature est un art qui comporte une forte dimension temporelle. C’est par la narration que le temps s’humanise[27].

Le théâtre

Le théâtre est un art du spectacle. Au théâtre, la représentation est actée, c'est-à-dire jouée. Le public est mis en face d’un événement poétique placé dans un décor. « Le fait marquant du théâtre est celui de la présence réelle, et d’abord celle de l’acteur, par qui l’être représenté existe physiquement pour les spectateurs[28] ». Le plus souvent, ce sont de vraies personnes qui prêtent leur corps aux personnages d’une pièce de théâtre. Néanmoins, dans le théâtre d’ombres ou de marionnettes, par exemple, les personnages sont médiatisés par des effigies, de sorte que le corps humain ne sert plus qu’à faire bouger des objets, à parler des effigies, des spectres[29].

La danse

La danse est l’art des mouvements volontairement rythmiques du corps. C’est donc assez naturellement qu’elle s’accompagne, en général, de musique comme pour en réponse au rythme des sons organisés. On appelle chorégraphe l’artiste qui une œuvre chorégraphique, c’est-à-dire celui qui imagine des enchaînements de mouvements corporels volontaires. Selon les indications du chorégraphe, des enchaînements spécifiques sont exécutés par un danseur (il peut s’agir du chorégraphe lui-même) ou un groupe de danseurs (dont peut faire partie le chorégraphe). La danse étant profondément corporelle fait qu’elle souffre d’être l’un des arts les moins considérés philosophiquement. C’est un art qui relève pourtant de l’esprit de bien des façons. Car le langage poétique de la danse est d’une grande abstraction quand on le considère du point de vue des pas et des figures. Pour le spectateur, l’expérience de la danse nécessite aussi une disposition spirituelle notable. « Assister à un spectacle chorégraphique semble requérir une stratégie perceptive adéquate à l’originalité et à la singularité non seulement de l’acte corporel de danser, mais aussi de l’écriture chorégraphique qui le règle et en dessine le fil directeur[30]. »

L’architecture

L’architecture est l’art de concevoir des bâtiments. Il s’agit de réponses à des problèmes d’édification dans l’espace de structures ayant diverses fonctions : résidentielle, funéraire, religieuse, militaire, commerciale, artistique, commémorative, etc. L’architecte fournit les instructions, les indications du bâtiment, de la structure à construire est fonction d’un emplacement : « l'espace construit est une sorte de mixte entre des lieux de vie qui environnent le corps vivant et un espace géométrique à trois dimensions dans lequel tous les points sont des lieux quelconques. Lui aussi est, pourrait-on dire, à la fois taillé dans l'espace cartésien, l'espace géométrique, tous les points peuvent être, grâce aux coordonnées cartésiennes, déduits d'autres points, et lieu de vie, site. À l'instar du présent qui est le nœud du temps narratif, le site est le nœud de l'espace que l'on crée, que l'on construit[31]. » Puisque les édifices que l’architecte dessine sont construits à des endroits particuliers, la question du rapport avec le milieu naturel ou artificiel, dont celle du voisinage avec les autres édifices, est inévitable. Afin de circonscrire les solutions architecturales, plusieurs normes architecturales ont été proposées par divers théoriciens. Selon l’un des plus célèbres théoriciens de l’architecture, Vitruve (Ier siècle av. J.-C.), l’architecture requiert solidité, commodité et beauté.

Le cinéma

Le cinéma est l’art du spectacle mécanisé. Il n’a d’ailleurs vu le jour qu’à l’époque de la reproductibilité technique, après l’invention du cinématographe. Le mot de cinéma est d’ailleurs l’abréviation du terme de cinématographe, qui est issu du grec kinêma (mouvement) et graphein (écrire). « C’est l’art de projeter sur un écran, devant des spectateurs, une oeuvre formée d’images donnant l’illusion de personnages et d’objets en mouvement[32]. » Le cinéma a été théorisé presque dès son apparition, notamment par Vachel Lindsay en 1916, tandis que les images mouvantes font l’objet d’investigations philosophiques au moins depuis Platon, notamment dans le mythe de la caverne.

Les arts appliqués

Les arts appliqués sont l’ensemble des disciplines artistiques appliquées à l’industrie. C’est d’ailleurs avec l’industrialisation que l’on a commencé à utiliser cette appellation pour désigner les arts qui sont plus directement liés que les beaux-arts à la consommation industrielle utilitaire. On peut les regrouper de la manière suivante : 1) le design d’espace, comme le design d’intérieur ou l’aménagement paysagé ; 2) le design textile, notamment la couture ; 3) le design de produit, qu’il s’agisse de mobilier ou de machines industrielles ; 4) le design de communication, comme le graphisme ; 5) les métiers d’art, comme la joaillerie. L’école du Bauhaus est en grande partie responsable d’avoir élevé des arts appliqués à la même dignité que la peinture, la sculpture et l’architecture. L’Art nouveau, l’une des premières tendances du modernisme, est aussi un bon point de départ pour la réflexion esthétique contemporaine sur les arts appliqués : « le style Art nouveau comporte à la fois une inspiration poétique tournée vers l’imitation de la nature et une discipline rationaliste qui se perçoit notamment dans l’architecture. Par cette dualité, il porte ainsi en lui bon nombre des débats qui rythmeront les différentes périodes de l’art moderne et notamment celui de la coexistence dans la création des recherches du beau et de l’utile. »

Remarques

L'intention poétique

L’intention poétique, qui nous semble séparer ce qui relève de l’art et ce qui n’en relève pas, peut être de l’ordre des moyens ou des fins. Nous appelons moyens et fins poétiques ce qui agit, à travers un jeu de renvoi entre la forme et le fond, de manière à ce que du sens s’ajoute au sens ordinaire. Paradoxalement, le sens ajouté peut se faire de sorte qu’il y ait décroît ou surcroît d’information dans l’ordre du message. Il y a dans l'œuvre d’art, en effet, une distance qui est prise par rapport au sens littéral, au degré ordinaire, soit en deçà (œuvres décoratives, minimalistes, etc.) soit au-delà. On peut aussi parler d’une « objectivation symbolique de certains aspects du sens d'une chose, soumise à la loi de l'allusivité[33]. » Car l’art est l’expression d’un style. Cela est évidemment dans le cas du maniérisme. L’art est donc plus ou moins lié à l’artisanat. Même les photographies les plus journalistiques comme celle qui se veut le plus près de l’action, relève d’un style (effet de flou). Il n’y a pas de degré zéro absolu de l’expression. Le degré zéro est une abstraction, il est plus ou moins théorique. C’est pour cette raison que, pour plusieurs, l’art est « une activité créative qui demande compétence et imagination[34]. » C’est pourquoi de grands artistes sont capables de mélanger tradition et innovation. Enfin, les moyens poétiques peuvent avoir une fin religieuse, comme dans le cas des bustes pharaoniques, ergonomiques, dans le cas des chants de travail, etc.

Du relationnel dans l'art

L’art est toujours relationnel. D’une manière ou d’une autre, on crée toujours en relation avec quelque chose qui est de l’autre, que ce soit en empruntant à même notre patrimoine culturel des figures ou des formes ou en proposant une œuvre à un public. D’ailleurs, l’écoute des sons, doctrine de la création oblige, implique l’écoute de quelque chose produit à partir de ce que Dieu a créé. Pourtant, il ne faut regarder l’art ni pour le diaboliser ni pour l’adorer. Comme le rappelle Paul Ricœur, l’art ne sauve ni ne damne. Idéalement, « la fonction de l'art n'est ni de distraire ni d’éduquer mais bien de produire une secousse, un choc ontologique qui fournit justement l'occasion de se transformer[35]. » Ce n’est pas toujours le cas – la musique reste de la musique même lorsque sa fonction en est une de divertissement et qu’elle fournit tout sauf l’occasion d’une transformation, comme en témoigne le nombre d’oeuvres d’aujourd’hui qui ne sont là que pour encourager l’auditeur à ne pas changer, en le réconfortent dans ses propres goûts – mais il s’agit d’une fonction que nous attendons personnellement de l’art, de ce que nous pensons que l’art devrait être. Les paraboles de Jésus sont, il nous semble, les œuvres qui fournissent le plus exemplairement l’occasion d’une transformation positive.


Pierre-Luc VERVILLE

Notes et références

  1. Kay MCLELLAN et Calvin SEERVELD, « Calvin Seerveld Art: God’s gift, our thank offering. Interview with Calvin Seerveld », Christian Teachers Journal, 1997, issue 1.
  2. Marcelle DUCHESNE-GUILLEMIN, « La musique en Égypte et en Mésopotamie anciennes » dans ROLAND-MANUEL, sous dir., Histoire de la musique, tome I, Pléiade, Paris, Gallimard, 1960, p. 360.
  3. G. W. F. HEGEL, Esthétique, traduction S. Jankélévitch, troisième volume, coll. « Champs », Flammarion, Paris, 1979.
  4. E. H. GOMBRICH, Histoire de l’art, Paris, Gallimard, 1997, p. 58.
  5. Élie FAURE, Histoire de l’art. L’art antique, Paris, Gallimard, 1988.
  6. D. J. WISEMAN, « Art », dans Le Grand dictionnaire de la Bible, Charols, Excelsis, 2017, p. 157
  7. Ibid.
  8. Paule DRUILHE, Histoire de la musique, Paris, Hachette, 1966, p.15.
  9. Luc FERRY, Kant : l'œuvre philosophique expliquée, 4 disques audio, Frémeaux & Associés, 28 octobre 2008.
  10. PLATON, Gorgias, traduction, notices et notes par Émile Chambry, Bibliothèque électronique du Québec, coll. « Philosophie », p. 232.
  11. Luc FERRY, Mythologie : l'héritage philosophique expliqué, 4 disques audio, Frémeaux & Associés, 11 novembre 2010.
  12. Luc FERRY, Le Christianisme : la pensée philosophique expliquée, 3 disques audio, Frémeaux & Associés, 25 mai 2009.
  13. Michel BLAY, Critique de l’histoire des sciences, Paris, CNRS, 2017, p. 126.
  14. Paul C. FINNEY, The Invisible God: The Earliest Christians on Art, Oxford, Oxford University Press, 1997, p. 108.
  15. Lucien REBATET, Une histoire de la musique. Des origines à nos jours, Paris, Robert Laffont, 1969, p. 37.
  16. Jean HUBERT, L'art préroman, Paris, Éditions d'art et d'histoire, 1938.
  17. Voir LIPOVETSKY, Gilles, L'empire de l'éphémère. La mode et son destin dans les sociétés modernes, Paris, Gallimard, 1987.
  18. Luc FERRY et Anne-Marie SARGUEIL, Entretien avec Luc Ferry, Institut français du design, vidéo, 14 m 57, 2015. Designhttps://www.youtube.com/watch?v=y2yjZLK2EhM&ab_channel=InstitutFran%C3%A7aisduDesign.
  19. HEGEL, op. cit. p. 314.
  20. FERRY.
  21. Anne CAUQUELIN, Les théories de l’art, coll. « Que sais-je », Paris, PUF, 2013, p. 26.
  22. CAUQUELIN, op. cit., p. 26-27 ; voir ces thèmes chez F. SCHLEGEL, Fragments critiques.
  23. FERRY.
  24. Anne CAUQUELIN, L’art contemporain, p. 17. Voir aussi Jean BAUDRILLARD, La Société de consommation, Paris, Gallimard, 1970.
  25. CAUQUELIN, L’art contemporain, op. cit., p. 67.
  26. Voir Nicholas WOLTERSTORFF, Art in Action: Toward a Christian Aesthetic, Grand Rapids, Eerdmans, 1980.
  27. Paul RICŒUR, Temps et récit 1, Paris, Seuil, 1983, p. 85.
  28. André VILLIERS, « Théâtre » dans Étienne SOURIAU, sous dir. Vocabulaire d’esthétique, Paris, PUF, 2006, p. 1344.
  29. Ibid.
  30. Michel BERNARD, « Esquisse d’une théorie de la perception du spectacle chorégraphique », De la création chorégraphique, Pantin, Centre national de la danse, coll. « Recherches », 2001, p. 205.
  31. Paul RICOEUR, « Architecture et narrativité », Urbanisme, 303, (novembre-décembre 1998), p. 44-51.
  32. Étienne SOURIAU, « Cinéma », dans Étienne SOURIAU, sous dir. op. cit. p. 383.
  33. SEERVELD, Rainbow, p. 125-131.
  34. Vern POYTHRESS...
  35. Marc DJABALLAH, Philosophie, cinéma et images mouvantes, Plan de cours, Université du Québec à Montréal, 2018, p. 4.

Bibliographie

  • BAUDRILLARD, Jean, La Société de consommation, Paris, Gallimard, 1970.
  • BERNARD, Michel, « Esquisse d’une théorie de la perception du spectacle chorégraphique », De la création chorégraphique, Pantin, Centre national de la danse, coll. « Recherches », 2001.
  • BLAY, Michel, Critique de l’histoire des sciences, Paris, CNRS, 2017.
  • CAUQUELIN, Anne, L’art contemporain, coll. « Que sais-je », Paris, PUF, 1992.
  • CAUQUELIN, Anne, Les théories de l’art, coll. « Que sais-je », Paris, PUF, 2013.
  • DRUILHE, Paule, Histoire de la musique, Paris, Hachette, 1966.
  • DUCHESNE-GUILLEMIN, Marcelle, « La musique en Égypte et en Mésopotamie anciennes » dans ROLAND-MANUEL, sous dir., Histoire de la musique, tome I, Pléiade, Paris, Gallimard, 1960.
  • FAURE, Élie, Histoire de l’art. L’art antique, Paris, Gallimard, 1988.
  • FERRY, Luc, Kant : l'œuvre philosophique expliquée, 4 disques audio, Frémeaux & Associés, 28 octobre 2008.
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  • FERRY, Luc et SARGUEIL, Anne-Marie, Entretien avec Luc Ferry, Institut français du design, vidéo, 14 m 57, 2015.
  • FINNEY, Paul C., The Invisible God: The Earliest Christians on Art, Oxford, Oxford University Press, 1997.
  • GOMBRICH, E. H., Histoire de l’art, Paris, Gallimard, 1997.
  • HUBERT, Jean, L'art préroman, Paris, Éditions d'art et d'histoire, 1938.
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  • MCLELLAN, Kay et SEERVELD, Calvin, « Calvin Seerveld Art: God’s gift, our thank offering. Interview with Calvin Seerveld », Christian Teachers Journal, 1997, issue 1.
  • PLATON, Gorgias, traduction, notices et notes par Émile Chambry, Bibliothèque électronique du Québec, coll. « Philosophie ».
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  • SOURIAU, Étienne, « Cinéma », dans Étienne SOURIAU, sous dir. Vocabulaire d’esthétique, Paris, PUF, 2006.
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  • WISEMAN, D. J., « Art », dans Le Grand dictionnaire de la Bible, Charols, Excelsis, 2017.
  • WOLTERSTORFF, Nicholas, Art in Action: Toward a Christian Aesthetic, Grand Rapids, Eerdmans, 1980.

Voir aussi

Beckett (Samuel), Bioart, Cage (John), Ceci est mon corps, ceci est mon sang, Chesterton (G. K.), Chiasme, Chouinard (Marie), Duchamp (Marcel), Hymnes, Médias, Musique, Jauss (Hans Robert), Lewis (C. S.), Warhol (Andy)