Renaissance
La grande période de renouveau culturel des XVe et XVIe siècles en Europe qu’est la Renaissance se caractérise par un retour aux antiquités et aux classiques. Véritable âge d’or, elle est aussi marquée par l’invention de l’imprimerie, la Réforme protestante et un renouvellement de la science.
L’engouement pour le passé que la Renaissance suscite favorise la redécouverte des textes grecs et romains, mais aussi hébreux. Tandis qu’au Moyen Âge la Vulgate, traduction latine de la Bible par saint Jérôme, dominait au point où certains disaient qu’elle était inspirée, la Renaissance permet l’édition en grec du Nouveau Testament. C’est ainsi que les textes en langues originales de la Bible reprendront graduellement leur place, notamment chez les Réformateurs.
Humaniste au sens de l’étude des lettres, Érasme (vers 1469-1536) édite le Nouveau Testament en grec, dont bénéficiera Martin Luther (1483-1546). Bien que les textes de la Bible avaient été mis ensemble au IIIe siècle, on en faisait la copie à la main, de sorte que des erreurs s’y glissaient à chaque copie. Érasme profite de l’invention de Gutenberg pour stabiliser la reproduction du texte.
Par une lecture de la Bible libérée du joug de la tradition catholique, Luther et les autres Réformateurs, notamment Ulrich Zwingli (1484-1531) et Jean Calvin (1509-1564), font s’épanouir le puissant mouvement de réappropriation de l’Évangile, la Réforme, qui est un retour à la suprême autorité de la Bible.
Durant la Renaissance, la science vit une période de grande floraison. Bien que l’Église cherche d’abord à s’ingérer dans les recherches des scientifiques, la science et la religion se séparent plus que jamais. La méthode expérimentale est introduite par Francis Bacon (1561-1626), qui cherche les lois de la nature et déploie une théorie empiriste de la connaissance.
Pierre-Luc VERVILLE
Bibliographie
- CHAUNU, Pierre, Le Temps des réformes. Histoire religieuse et système de civilisation, tome II, La réforme protestante, Bruxelles, Complexe, 1984.