Téléologie : Différence entre versions

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Terme exprimant la doctrine selon laquelle l'activité dans la nature est en référence à des fins. Son intérêt pour la conscience religieuse réside dans son rapport avec la preuve théiste - l'argument téléologique. Cette preuve, la plus ancienne de toutes les preuves théistes, a reçu une expression classique dans la ''Théologie naturelle'' de Paley et dans les traités de Bridgewater <ref>Voir William PALEY; et les traités de Bridgewater.</ref>. Pour être valable, l'argument devrait se présenter comme suit <ref>(cf. Emmanuel KANT, Critique de la raison pure, pp. 536-539, Londres, 1897.</ref> : (1) l'univers est plein d'ajustements de parties et d'adaptations de moyens à des fins indiciblement riches en contenu et infinies en étendue ; (2) les divers éléments ainsi coordonnés et ajustés n'ont en eux-mêmes aucune tendance aux résultats décrits, mais sont reliés et arrangés par un principe rationnel (externe) de disposition selon certains idéaux et buts ; (3) cet arrangement ne peut être expliqué que par référence à une cause (externe) intelligente agissant librement ; (4) l'unité de la cause peut être certainement déduite de l'unité des relations réciproques impliquées dans l'expérience et l'analogie. Cet argument présuppose que les genres et espèces de tous les êtres vivants ont été créés avec des organes complets et des fonctions fixes, comme, par exemple, l'œil et l'oreille. Dans la théologie chrétienne, il a été accepté comme l'enseignement des Écritures et donc définitif pour la pensée rationnelle. On s'est efforcé de vérifier l'argument en faisant appel à des faits existants dans le monde. Bien que le principe de cette preuve n'ait jamais été invalidé, dans sa forme classique, elle s'est avérée susceptible d'objections sérieuses, voire fatales. (1) En raison de l'interprétation modifiée du récit de la Genèse. (2) Au mieux, elle prouve qu'il n'y a pas de créateur, mais un conducteur externe et arbitraire <ref>Cf. J. CAIRD, ''Introduction to the Philosophy of Religion'', p. 139-153, Londres, 1880.</ref>. (3) Puisque chaque fin individuelle est une partie intégrante de la fin finale, et que la fin finale est cachée à la pensée, une téléologie parfaite est impossible <ref>Cf. F.PAULSEN, ''Introduction to Philosophy'', pp. 158-180, New York, 1898.</ref> (4) L'existence du péché n'a jamais été conciliée avec une vision téléologique du monde. La théorie de l'évolution a invalidé la forme traditionnelle de l'argument, mais elle l'a rétabli sous une forme beaucoup plus significative et impressionnante. Elle a multiplié à l'infini les preuves de fins et d'adaptations dans la nature ; elle a proposé une nouvelle théorie de la manière dont ces fins sont réalisées ; elle a allongé indéfiniment les processus de cette activité adaptative ; elle a transféré la scène de l'activité de l'extérieur à l'immanence - la téléologie est essentielle et est le mieux illustrée dans l'organisme animal. La question de savoir si la cause ainsi active est infiniment consciente d'elle-même et douée d'une prévoyance réfléchie ne peut être pleinement vérifiée par le seul argument téléologique. Sa tâche est bien plus modeste. Il n'est pas démonstratif mais indicatif. Il demande d'abord s'il existe des preuves de l'activité cosmique en vue d'une fin et, ensuite, si de telles preuves existent, il les renvoie à l'intelligence.
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La téléologie (du grec ancien τέλος (''telos''), « fin, but », et de λόγος (''logos''), « discours », « parole ») est l'étude de la finalité. Le terme est synonyme de finalisme lorsqu'il est utilisé pour définir la doctrine selon laquelle le monde est un système de rapports entre moyens et fins. Enfin, la téléologie peut se définir comme science des fins humaines, telles que le bonheur et la justice, ou comme la finalité.
  
<div style='text-align: right;'>C. A. BECKWITH†, trad. française de Pierre-Luc Verville</div>
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L'interprétation téléologique des choses s'oppose généralement à l'interprétation mécaniste. Là où la téléologie réduit les phénomènes à un déterminisme intentionnel, le mécanisme les réduit à un système de déterminations mécaniques. On appelle preuve ou argument téléologique la défense de l'existence de Dieu basée la perception d'une intentionalité derrière la nature est couramment.
  
== Notes et références ==
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<div style='text-align: right;'>Pierre-Luc VERVILLE</div>
 
 
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Version actuelle datée du 12 avril 2022 à 17:03

La téléologie (du grec ancien τέλος (telos), « fin, but », et de λόγος (logos), « discours », « parole ») est l'étude de la finalité. Le terme est synonyme de finalisme lorsqu'il est utilisé pour définir la doctrine selon laquelle le monde est un système de rapports entre moyens et fins. Enfin, la téléologie peut se définir comme science des fins humaines, telles que le bonheur et la justice, ou comme la finalité.

L'interprétation téléologique des choses s'oppose généralement à l'interprétation mécaniste. Là où la téléologie réduit les phénomènes à un déterminisme intentionnel, le mécanisme les réduit à un système de déterminations mécaniques. On appelle preuve ou argument téléologique la défense de l'existence de Dieu basée la perception d'une intentionalité derrière la nature est couramment.

Pierre-Luc VERVILLE