Alliance : Différence entre versions
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== Notes et références == | == Notes et références == |
Version du 1 octobre 2021 à 13:47
La notion d’alliance, qui traduit l’hébreux berîṯ (בְּרִית)[1], est fondamentale dans l’Écriture sainte et dans l’histoire de la théologie[2]. Le mot hébreu berîṯ (בְּרִית) se retrouve 283 fois dans l’Ancien Testament, tandis que le grec diathēkē (διαθήκη) se retrouve 33 fois dans le Nouveau Testament, pour un total de 316 itérations[3]. Alliance se trouve donc être « parmi les deux ou trois cents mots les plus utilisés[4] » dans la Bible. Le mot diathēkē traduit בְּרִית dans la Septante de manière consistante. Or les écrits hellénistes classiques utilisent souvent ce mot au sens de testament ou de dernière volonté, ce qui a influencé nos traductions[5]. En grec, le mot sunthēkē exprime la réciprocité dans une alliance, tandis que diathēkē met l’accent sur l’unilatéralité des dispositions alliancelles, c’est-à-dire que les conditions de l’alliances sont fixées par une seule des deux parties[6]. Dans la Bible, on parle d’alliance pour exprimer le rétablissement de la relation entre Dieu et les hommes. Il s’agit d’une initiative divine composée d’obligations liantes, qui inclut des exigences et des promesses. L’obéissance aux stipulations entraîne la bénédiction, alors que la désobéissance entraîne la malédiction, et se conclut par la mort. L’élément essentiel en son cœur est l’appartenance au peuple de Dieu : « Moi, je serai leur Dieu, eux, ils seront mon peuple ». (Ge 17.7 ; Ex 6.7 ; Lv 26.12 ; De 29.11 ; Jé 31.33, Éz 11.20, Za 8.8, 2 Co 6.16-18, Hé 8.10, Ap 21.2-3 et al.).
Sommaire
Étymologie et mise en contexte
Le spectre sémantique du terme biblique d’alliance est complexe, de sorte que la problématique de sa traduction se pose encore aujourd’hui. Comme plusieurs mots d’une autre langue, que ce soit l’anglais ou le français, il nécessite une attention particulière pour que soit couverte l’étendue de son expressivité contextuelle. Aussi, notre société n’utilise pas ce mot de la même manière que les écrivains bibliques. Le Petit Robert définit une alliance comme une « union contractée par engagement mutuel, un pacte avec Dieu, ou une union de puissances qui s’engagent par un traité à se porter mutuellement secours en cas de guerre[7] ». Le Larousse la définit comme « union, accord intervenant entre des pays, des personnes : Traité d’alliance[8] ». La langue anglaise, quand à elle, contient deux termes, soit alliance[9], qui signifie un traité entre nations ou individus pour leurs bénéfice mutuel ou pour l’atteinte du même but, et covenant[10], pour signifier un contrat ou un engagement formel entre deux parties qui met l’accent sur ce qu’une des parties doit accomplir par rapport à l’autre. Le dictionnaire biblique anglais Easton détaille les nuances entre les deux termes[11] alors que la langue française n’a qu’un seul mot pour décrire ces deux possibilités: l’union réciproque et l’union de dépendance. Il faut donc être attentif à cette particularité dans les traductions bibliques francophones en observant scrupuleusement le contexte littéraire.
Les alliances dans le Proche-Orient ancien
Suite aux écrits de Julius Wellehausen (1844-1918), l’idée s’est répandue dans l’Académie que la notion alliance n’était venue que tardivement dans la conscience du peuple juive. Il a fallu attendre au milieu du XXe siècle, pour que cette idée soit remise en question, lorsque les recherches archéologiques font découvrir des traités du Proche-Orient ancien. Ces derniers ont depuis été étudiés pour comprendre la réglementation de l’époque entre les personnes sur le plan international. En tant que traité, l’alliance est un des moyens disponibles permettant à un Roi d’établir une entente de protection envers un peuple, moyennant certaines obligations.
Parmi les travaux réalisés à partir des traités découverts, ceux de George E. Mendenhall (1916-2016) ont particulièrement retenu l’attention des spécialistes. Mendenhall observe la présence de six éléments dans les textes alliancels hittites qu’il étudie. Selon lui, « une alliance est une promesse solennelle scellée par un serment qui peut être formulé sous une forme verbale ou par un acte symbolique[12] ». De plus, il trace des parallèles avec les alliances juives contenues dans la Bible et démontre que l’alliance mosaïque comporte des éléments semblables à ceux retrouvés dans un traité d’un roi Hittite établissant sa souveraineté sur une nation[13]. Pour illustrer l’état de la recherche et le lien avec l’Ancien Testament, regardons, en parallèle, les structures rapportées par J. Skillen[14], D. Cobb[15] et S. Hahn[16] :
Skillen | Cobb | Hahn | |
---|---|---|---|
1 | Préambule | Préambule | Titre et préambule (De 1.1-5) |
2 | Prologue historique | Prologue historique détaillant les bienfaits passés du suzerain envers le vassal | Prologue historique (De 1-3) |
3 | Stipulations et obligations de la relation | Stipulations générales | Stipulations générales (De 5) |
4 | Promesses de malédictions et bénédictions en cas de bris ou de maintien | Stipulations particulières | Stipulations spécifiques (De 6-11 ; 12-26) |
5 | Succession ou continuité de l’entente | Invocation des témoins (souvent des dieux) | Double sanctions : Bénédictions et malédictions (De 27-28) |
6 | Ratification de la procédure, incluant l’invocation de serment | Formules de bénédictions et de malédictions | Instruction pour l’entreposage et la lecture des documents alliancels (De 31.9-13) |
7 | Invocation des témoins (De 31.14-29) |
Figure 1 - Structures proposées d’une alliance dans le Proche Orient ancien
À la même époque, Meredith G. Kline propose que l’Ancien Testament est le document officiel d’un traité. Il constate que Dieu prend « les concepts qui sont communs et les utilisent pour ses propres fins[17] ». Malgré que le récit vétérotestamentaire s’exprime abondamment dans les formes littéraires du Proche-Orient ancien et emploie le même langage pour communiquer, il ne fait pas partie de la catégorie des mythes anciens au même titre que les ouvrages similaires de ce contexte. En effet, les objectifs des auteurs bibliques ne sont pas seulement de rapporter des histoires, mais aussi de communiquer un contenu théologique. Pour Bruce Waltke, l’utilisation du contenu des mythes du Proche-Orient ancien a une perspective apologétique : « ils ne sont pas seulement adoptés, mais adaptés de manière à briser leur vision païenne du monde[18] ».
Les alliances bibliques
Lorsqu’elle se fait entre humains, une alliance est un pacte formel, un serment ou un traité dans lequel deux parties doivent assumer des obligations, qu’elles soient mutuelles ou imposées[19]. L’alliance établit une parenté assurant le secours de l’autre. On trouve dans la Bible les cinq types d’alliance mutuelle suivants : un traité international ou tribal entre des entités politiques pour s’unifier contre un objectif[20], une constitution nationale entre un monarque et ses sujets[21], un serment solennel[22], un pacte d’amitié[23] ou de l’alliance du mariage (Ex 16.8, Mal 2.14, Pr 2.17). Un sixième type d’alliance, cette fois unilatéral, se retrouve qui exprime l’imposition par une puissance supérieure[24].
Nous en répertorions plusieurs occurrences dans l’Écriture : avec Noé, avec Abraham-Isaac-Jacob, avec Israël au Sinaï, avec Phinées (Nb 25.6-13, Mal 2.1-9), entre Josué et Israël (Jo 24.24), avec David et Jehojada et le peuple (2 R 11.17, 2 Ch 23.3), entre Ézéchias et le peuple (2 Ch 29.10), entre Josias et le peuple (2 R 23.2), entre Esdras et le peuple (Esd 10.3), et la promesse prophétique de la nouvelle alliance (Je 31.31).
La théologie des alliances fait essentiellement porter l’attention sur les étapes charnières du plan de rédemption par lesquelles Dieu s’engage envers l’humanité pour l’atteinte de son objectif d’établir son Règne sur la terre et d’y manifester sa gloire. Avec cette particularité, le mot alliance a un sens original dans la Bible. Les six alliances, ne faisant pas unanimité dans tous les cercles évangéliques, sont les suivantes :
Alliances divines | Passages scripturaires principaux |
---|---|
Alliance avec Adam (Création) | Genèse 1 à 3 |
Alliance avec Noé | Genèse 6 à 9 |
Alliance avec Abraham | Genèse 12, 15, 17 |
Alliance avec Moïse (Sinaï) | Exode 19.3 à 8 ; Exode 20 à 24 |
Alliance avec David | 2 Samuel 7 ; Psaume 89 |
Alliance avec Christ (Nouvelle alliance) | Jérémie 31-34, Ézéchiel 33.29 à 39.29 |
Figure 2 - Alliance divines marquant l’histoire de la Rédemption
Quatre phrases types concernant l’alliance se rencontre dans l’ensemble de la Bible, soit « couper une alliance (Gn 15.18) », « établir une alliance (Gn 6.18, 9.9) », « garder ou maintenir une alliance (1 R 11.11, Gn 9.15) » ainsi que « violer une alliance (De 17.2) »[25]. Cobb souligne que le terme bérit s’utilise avec plusieurs verbes : « Le plus usité est kāraṯ (« établir, litt. « couper », plus de 80 fois), mais on voit aussi qum (au hiph’il, « susciter », « relever » ou « confirmer », environ 20 fois). Si karat et qum sont souvent considérés comme synonymes, le deuxième se réfère, dans beaucoup de cas, au renouvellement d’une alliance déjà existante (cf. Gn 17.19, 21 ; Lv 26.9; Dt 8.18 ; Éz 16.60-62, etc) »[26]. Gentry met l’accent sur cette distinction fondamentale entre kāraṯ berîṯ et qum berîṯ : « Une étude exhaustive de toutes les instances de berîṯ dans la bible hébraique et la classification de toutes les constructions et expressions dans lesquelles ce nom est utilisé révèle un usage consistant : la construction “couper une alliance” (kāraṯ berîṯ) réfère à l’initiation d’une alliance alors que l’expression “établir une alliance” (heqim berîṯ) réfère à un précédent partenaire alliancel qui remplit une obligation ou qui maintient une promesse d’une alliance initiée précédemment afin que l’autre partenaire expérimente, dans la réalité historique, l’accomplissement de la promesse[27] ».
Fansham signale que le verbe kāraṯ, lorsqu’utilisé avec les propositions le ou ‘im, pointe dans la direction d’une alliance contractée par un supérieur[28], ce qui aide à distinguer entre alliance mutuelle et unilatérale. Il précise que dans quelques passages atypiques (1 R 8.9 ; 2 Ch 7.18 ; Ag 2.5), le mot kāraṯ est utilisé sans berith, mais signifie également établir une alliance.
L’alliance divine dans l’histoire de la rédemption
L’alliance divine décrit les modalités de la relation de Dieu avec son peuple. Central dans la Révélation de Dieu, elle se définit, selon Blackburn, comme « un arrangement solennel divinement imposé plaçant des obligations liantes sur les parties impliquées dans l’alliance[29] ». Pour O. Palmer Robertson, une alliance divine, au sens biblique, est « un lien dans le sang administré souverainement[30] ». Selon le théologien réformé John Frame, il s’agit « d’une relation entre le Seigneur et un peuple qu’il s’est souverainement consacré. Il règne sur lui par des sanctions de sa loi avec et par lesquelles il accompli les objectifs de sa grâce[31] ». De l’avis de Michael Horton, il s’agit « d’une relation de serments et d’obligations qui implique des engagements mutuels, sans être nécessairement égaux[32] ». Scott Hahn, pour sa part, parle « d’un lien royal sacré entre deux parties, ratifié par serment […] et comprenant trois dimensions : les relations, les obligations et la consécration[33] ». Enfin, Wayne Grudem, dans son traité de systématique, en donne la définition suivante : « une alliance est un accord légal entre Dieu et l’homme, immuable et imposé par Dieu, qui stipule les conditions de leur relation[34] ». Examinons quelques expressions-clés communes à ces définitions.
Les alliances sont divinement initiées et administrées. Dieu en dicte les termes en tant que souverain des cieux et de la terre. Elles ne sont pas sujettes à la négociation ; Dieu, par son pouvoir, impose souverainement et unilatéralement les clauses de l’alliance, la maintien, octroie les bénédictions et impose les sanctions. L’être humain ne peut qu’« accepter les obligations de l’alliance ou les rejeter[35] ».
Une alliance contient des obligations liantes pour les parties concernées qui s’obligent à respecter leurs engagements sous peine de menace divine en cas de désobéissance[36]. Il y a donc des principes régulateurs, des termes et conditions, la promesse de rémunération et les pénalités associées à la désobéissance. La viabilité de l’alliance dépend de l’intégrité des partenaires qui sont responsables directement l’un envers l’autre du respect des promesses, sans qu’il y ait de surveillants judiciaires[37]. Peter Lillback précise que les alliances sont établies unilatéralement, mais que l’accomplissement est mutuel[38].
Une alliance crée une relation unique et liante. Dieu l’établit avec son peuple basée sur ses promesses[39]. Plus particulièrement, il y a au moins deux parties qui en sont les têtes fédérales. C’est pourquoi les alliances sont souvent nommées d’après la tête fédérale humaine. Pour Fensham, plusieurs mots importants sont utilisés dans le contexte de l’alliance, tels que āhēḇ (aimer), ḥeseḏ (amour alliancel ou solidarité alliancelle), totôḇâ (bonté ou amitié), šalôm (paix ou prospérité alliancelle) et yāḏa (servir avec fidélité selon l’alliance), mais seul ḥeseḏ ne peut être connecté avec une autre terminologie du Proche-Orient ancien[40], ce qui en fait une marque originale de l’alliance biblique. Gentry précise que dans l’hébreux vétérotestamentaire, une paire de mots est constamment utilisée pour décrire cette relation alliancelle catégorisée par l’amour fidèle. Le premier, hesed (חֶ֫סֶד), signifie de démontrer la gentillesse d’un amour loyal et le deuxième, emet (אֱמֶת), signifie fidélité ou la vérité[41]. Les exemples de cette paire que Gentry présente se retrouvent, entre autres, en Genèse 47.29-30, Exode 33.19s et Psaume 117.2.
Les alliances liées à la rédemption sont conclues dans le sang et leur violation engendre la mort. Pour Robertson, « le déversement du sang provenant de la vie est la seule manière d’être épargné des obligations alliancelles une fois encourus[42] », tandis que pour Cobb, « le sang a un effet de consécration, mais signifie sans doute aussi que celui qui s’élève contre l’alliance devra subir le même sort que les animaux égorgés[43] ». De même, seulement l'effusion de sang peut couvrir les manquements alliancels (He 9.22), que ce soit le sang de celui qui a brisé l’alliance ou le sang d’un substitut.
Il y a généralement un symbole associé à l’alliance comme témoin perpétuel afin d’en souligner la permanence, mais aussi pour rappeler pour les humains oublieux que nous sommes afin de redonner « vie à l’événement passé dans le présent et [servir] de symboles brefs et marquants du message de la Bible sur la construction du royaume de Dieu[44] ». Nous notons, entre autres, la confirmation de serment devant un autel (Jos 24.25, 2 R 11.4), un monument (Ge 31.44-48) ou par le sel (alliance perpétuelle de sel[45] - voir Nb 18.19, Lev 2.13; 2 Ch 13.5). Pour les alliances divines, « les signes de l’alliance symbolisent la permanence du lien entre Dieu et son peuple[46] », tel que le sabbat (Ex 31), l’arc-en-ciel (Ge 9.12-13), la circoncision (Ge 17.11-13), la Pâque juive (Ex 13.13-16), le baptême et la Sainte Cène (Mt 26.26-29, Lc 22, 1 Co 11) qui sont unanimement reconnus. Les alliances contiennent l’imagerie les symbolisant[47].
Comparaison entre l’alliance et d’autres traités
Depuis les années 1950, les chercheurs s’affairent à distinguer les différents traités bibliques et extra-bibliques, tels que les testaments, les contrats et les serments au sein des rituels.
Le testament
Nous avons noté précédemment que les mots « alliance » et « testament » sont couramment confondus, principalement sous l’influence grecque classique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous disons l’« Ancien Testament » et le « Nouveau Testament », bien qu’il s’agisse d’alliances. Un fait notable est que la mort est essentielle dans les deux cas, soit pour inaugurer une alliance et pour activer un testament[48]. L’héritage prévu par le testament peut être octroyé après la mort du testamentaire. Dans le cas d’une alliance, la mort intervient lorsque l’alliance est coupée, c’est-à-dire inaugurée, démontrant ce qui arrivera à celui qui violera l’alliance. L’alliance permet de sécuriser la relation mutuelle basée sur des obligations liantes. En ce qui concerne la mort du Christ, elle active la nouvelle alliance, tout en nous donnant accès à l’héritage de son testament. Concernant deux passages du Nouveau Testament qui contiennent des difficultés de traduction particulières entre alliance et testament, Hébreux 9.15-17 et Galates 3.15-18. Hahn a démontré que c’est le mot alliance qui doit traduire chaque occurrence de diathēkē[49].
Le contrat
La relation d’alliance est difficile à comprendre dans notre contexte socioculturel, qui lui préfère la notion juridique de contrat, spécialement depuis le XIXe siècle quand la recherche allemande s’est mise à définir l’alliance en des termes légaux. Gentry apporte un éclairage salutaire sur la distinction entre ces deux termes en reprenant celle faite par Elmer Martens entre alliance, telle qu’utilisée dans le Proche-Orient ancien[50], et contrat[51] :
Catégorie | Contrat | Alliance |
---|---|---|
Forme et structure littéraire |
|
|
Occasion | Bénéfices prévus | Désir d’une relation |
Initiative | Entente mutuelle | Le parti le plus fort |
Orientation | Négociation orientée sur les choses | Cadeaux, orientée sur les personnes |
Obligation | Performance | Loyauté |
Résiliation | Spécifié | Indéterminé |
Possibilité de violation | Oui | Oui |
Figure 3 - Comparaison et contraste entre Alliance et Contrat selon Elmer Martens
Les différences entre contrat et alliance se situent à plusieurs niveaux dont la forme littéraire. Pour l’alliance, comme les deux parties ne sont pas de forces égales, il n’y a pas de possibilité de négociation. Le point que nous désirons mettre en évidence est que l’alliance est orientée sur la loyauté de la relation entre les parties et non pas sur le bénéfice prévu par la performance. Pour Hahn, « un contrat est un arrangement dans les affaires humaines qui peut être renforcé en jurant une alliance, afin d’ajouter la dimension plus contraignante provenant du divin[52] ».
Serment et rituel
Tant les Saintes Écritures que les autres documents du Proche-Orient ancien présentent des alliances pour lesquelles au moins une des parties impliquées prête serment (šābaʿ) par le divin afin de donner force à l’alliance. L’engagement est confirmé par un rituel symbolisant les malédictions en cas de bris (Ge 15.7-21, Je 34.18, Ex 24.8, Ps 50.5) ou de bénédictions liées au lien ainsi créé (Ge 26.30, Luc 22.14-23, etc). Un repas entre les partenaires, qui symbolise la communion établie, est habituellement partagé.
L’expression technique et idiomatique de « couper une alliance » (kāraṯ berîṯ), fait référence au rite de couper un animal en deux parts, c’est-à-dire une part de chaque côté afin que les parties de l’alliance passe au travers des animaux, ou en trois parts. Les parts peuvent être brûlée et offerte en l’honneur de la divinité ou être mangé comme repas de l’alliance (Ge 15; Ex 24)[53].
Perspective évangélique
Modèles théologiques
Deux systèmes théologiques au sein du mouvement évangélique, la théologie de l’Alliance et le dispensationalisme, utilisent les alliances comme fil conducteur de la Bible et pour articuler l’Ancien et le Nouveau Testament. Pour Stephen Wellum, « malgré leurs différences, les deux reconnaîssent une forme de révélation progressive, d’époques de la rédemption, d’accomplissement en Christ, de changement du plan de Dieu au cours de l’histoire de la rédemption. Toutefois, ils diffèrent sur des détails spécifiques du plan de Dieu qui résultent spécialement dans le rôle de l'Israël national dans le plan[54] ». Malgré que les deux systèmes reconnaîssent l’importance de l’Évangile et de la séparation de l’histoire en administrations ou dispensations, d’importantes distinctions doivent être soulignées, spécialement en ce qui concerne l’ecclésiologie et l’eschatologie. L’écart entre les deux positions se constate par les réponses à ces questions : est-ce que la Nouvelle Alliance s’accomplit parfaitement dans la première venue de Christ ou lors de son retour ? Combien y-t-il de plans de Rédemption ? Qui est le peuple de Dieu et comment s’acquiert le salut ? Est-ce que les alliances bibliques sont consécutives ou cumulatives ? Nous présentons sommairement ces deux systèmes pour en exposer les caractéristiques[55].
Le dispensationalisme
Depuis le milieu du XIXe siècle, le dispensationalisme a une influence prépondérante dans la théologie et l’herméneutique évangélique. Il est associé au mouvement des frères darbystes, à la Bible de référence Scofield, à la théologie systématique en huit volumes de Lewis Sperry Chafer, à la série de films américain Left Behind et à l’influence du pasteur John MacArthur. Ce mouvement part de la prémisse que Dieu poursuit trois programmes distincts de salut : un pour les juifs, un pour les non-juifs et un pour l’Église[56]. Distinguant deux peuples de Dieu, l’expérience de salut est qualitativement différente pour les croyants de l'Israël ethnique et ceux de l’Église chrétienne. Dans le dispensationalisme classique, l'Église est absente de l’Ancien Testament. Elle a son propre plan de salut, Dieu ayant ouvert une parenthèse de son plan de salut avec Israël. Toutefois, les modèles révisés et progressifs du dispensationalisme voient une plus grande continuité dans le plan de rédemption. Néanmoins, il demeure un système de discontinuité. En divisant l’histoire en sept dispensations, « il n’y a pas une alliance de grâce, mais des alliances ponctuelles qui sont différentes. Une alliance met fin à l’autre[57] ». Au niveau eschatologique, cette doctrine interprète le livre de l’Apocalypse comme une prédiction, comportant l’enlèvement de l’Église, les tribulations et la conversion de l'Israël ethnique.
La théologie de l’Alliance
La théologie de l’Alliance, ou la théologie fédérale, est associée au mouvement réformé, tant pédobaptiste que crédobaptiste. Elle soutient que les relations entre Dieu et l’humanité se comprennent à travers trois alliances théologiques : l’alliance de Rédemption, l’alliance des Œuvres et l’alliance de Grâce. Cette dernière est marquée par la continuité : les alliances bibliques en sont les diverses administrations. Au niveau ecclésiologique, la théologie de l’Alliance prône la théologie du remplacement : l’Église est l'Israël de Dieu. Ce terme inclut, selon Bruce Waltke, « tous ceux qui partagent la foi d’Abraham dans les promesses que Dieu lui a faites dans l’alliance de bénir la terre par sa D/descendance et qui aiment Dieu sincèrement, conformément à l’alliance qu'Israël a conclue avec Dieu au Sinaï[58] ». La théologie de l’alliance n’arrive pas aux mêmes distinctions entre Israël et l’Église que le dispensationalisme, non seulement en terme de nature de la communauté de l’alliance (et de l’expérience de salut), mais aussi en ce qui concerne les similarité quant au sens des signes de l’alliance de la circoncision et du baptême[59].
Biblicisme et herméneutique
Les églises évangéliques ont une haute opinion de l’Écriture. Toutefois, elles témoignent d’une diversité de perspectives sur la manière de comprendre ce livre sacré. Dans le cas des alliances, le sempiternel débat se situe au niveau de la continuité et de la discontinuité entre elles. Le spectrum des idées va du dispensationalisme classique à la théologie fédérale. Conscients de l’importance fondamentale du biblicisme pour les évangéliques, les tenants de chaque position se proclament être davantage bibliques que ceux des autres camps et effectuer une meilleure lecture littérale.
La divergence entre les systèmes théologiques se situe surtout au niveau des engagements herméneutiques : comment effectuer l’enquête exégétique concernant chaque alliance et comment les mettre en relation afin d’obtenir un système cohérent ? Chaque projet théologique concernant les alliances s'appuie sur des bases herméneutiques pour interpréter et appliquer les Écritures. Or Bernard Ramm met en évidence que les différences théologiques ne proviennent pas seulement de différentes approches herméneutiques, mais aussi d’une application inconsistante[60]. Pour clarifier les prétentions de ces systèmes, nous suivrons la structure de l’excellente argumentation de Wellum[61]. Voyons d’abord deux nécessités de la théologie biblique[62] lorsqu’il est question de les appliquer à l’étude des alliances, puis les trois horizons herméneutiques pour l’exégèse des alliances et, enfin, nous verrons les différences herméneutiques des systèmes basées sur les alliances.
Nécessités de la théologie biblique appliquée à l’étude des alliances
La première nécessité est d’accepter l’Écriture telle qu’elle se présente, soit comme la Parole autoritaire de Dieu, écrite par des auteurs humains. De ce postulat découle l’acceptation de ce que l’Écriture a une unité globale et une cohérence interne ; l’unité est structurelle et thématique. Pour Wellum, ceci implique que « nous n’allons pas considérer les alliances de manière indépendante et isolée l’une de l’autre, mais qu’ensemble, dans leur diversité, elles dévoilent le plan de Dieu centré sur le Seigneur Jésus-Christ (Ep 1.9-10)[63] ». Qui plus est, il faut découvrir l’intention de Dieu en trouvant le plein sens (sensus plenior) de l’Écriture. Le sensus plenior signifie que des auteurs inspirés peuvent avoir donné un nouveau sens et des implications différentes à une alliance précédente et à ses symboles. Toutefois, comme le note Wellum, il y a une limite importante : si l’auteur peut étendre le sens originel, il ne peut y avoir de contradiction avec le sens premier[64]. De plus, les alliances doivent toujours être interprétées de manière canonique.
La deuxième nécessité est d’interpréter l’Écriture selon sa nature de révélation historique, progressive et messianique. Selon Amar Djaballah, « la Révélation biblique est historique : Dieu se révèle par des paroles et des actes ; il se montre dans les faits qu’il accompli.[65] » La primauté d’interprétation ne se situe pas dans l’événement, mais dans la Parole écrite de Dieu. Par ceci, nous ne rejetons pas l’historicité des actes puissants et souvent miraculeux de Dieu, mais nous soulignons la fiabilité et l’autorité de la Parole écrite qui rend témoignage à l’événement. Selon Wellum, l’autorévélation de Dieu en parole et actions suit la séquence générale suivante : « parole préparatoire, acte divin et parole interprétative[66] ». La Révélation est progressive, ayant un développement germinal, car « la vérité biblique apparaît d’abord en germe, puis elle éclos progressivement et acquiert une clarté et une plénitude toujours plus grande[67] ». Elle peut contenir des expansions, mais aucune évolution ou correction. La Révélation est messianique, car le Sauveur est le thème central de l’Écriture.
Trois horizons herméneutiques dans l’exégèse des alliances
Pour Wellum, suivant Richard Lints[68], trois horizons doivent être pris en compte lors de l’exégèse des alliances : le contexte de l’horizon textuel (textual horizon context), le contexte de l’horizon d’époque (epochal horizon context) et le contexte de l’horizon canonique (canonical horizon context)[69]. Ces trois étapes ne sont pas sans rappeler l’approche trifocale de VanGemeren pour penser les pensées de Dieu après lui[70]. Dans son ouvrage sur le progrès de la rédemption, il considère premièrement la forme littéraire, avec une attention au texte sélectionné, puis il examine la période historico-rédemptive spécifique et, enfin, cherche la signification du texte dans l’histoire de la rédemption, autrement dit la relation de cette période avec la venue de Jésus comme Sauveur et Restaurateur des cieux et de la terre[71]. Ce que nous retirons de ces approches c’est qu’une méthode en trois étapes « fournit un cadre pour connecter les parties de l’Écriture en un tout cohérent, tout en démontrant les nombreux thèmes telle une mosaïque[72] ».
La première étape consiste à faire l’exégèse du texte. En ce qui concerne notre sujet particulier, une alliance biblique doit être considérée à l’intérieur de son propre contexte historico-rédemptif. Pour ce faire, c’est la méthode littérale grammatico-historique qui doit être utilisée pour l’exégèse. Considérée comme une lecture reconstructionniste, elle comble la distance historique par la reconstitution du sens des mots (littérale), leur grammaire et leur étymologie (grammatico-), et des situations historiques (historique)[73]. Pour Djaballah, une telle démarche est essentielle à la constitution de la théologie biblique. Il martèle cette vérité :
Bien que le théologien chrétien ne lise pas les textes de l’AT seulement comme des textes juifs, il lui faut commencer par les lire comme tels, c’est-à-dire dans leur contexte historico-culturel, historico-rédemptif, selon les conventions sociales, littéraires et théologiques alors en usage […] Cette dimension essentielle permettra au texte d’exprimer ses propres spécificités, et l’interprète chrétien sera moins tenté (et aura moins l’occasion) d’imposer ses vues sur le texte biblique[74].
Dans un deuxième temps, il faut considérer le texte de l’alliance selon la place qu’il occupe dans l’histoire de la rédemption, et non pas le traiter en vase clos. La Révélation de Dieu se développe et s'éclaircit avec le temps, ce qui permet d’identifier les relations intertextuelles. Il s’agit d’identifier les éléments de la Révélation précédente et subséquente qui illuminent le présent texte. Pour Wellum, « c’est seulement en lisant les textes premièrement dans leur contexte immédiat et par la suite en relation avec l’emplacement de ces textes dans le dévoilement du plan de Dieu que nous pouvons commencer à saisir le plan global de Dieu et ses raisons d’être[75] ». Les auteurs humains ont écrit en construisant sur la révélation précédente, qui était à leur disposition, et y ont ajouté de la nouveauté. VanGemeren attire l’attention sur l’identification des relations du texte avec les autres parties du canon et sur la fonction du texte, dans son contexte historique, pour le peuple de Dieu originel qui l’a reçu[76].
Dans un troisième temps, l’horizon canonique permet d’identifier les relations entre une alliance particulière et l’inauguration de la nouvelle alliance en Jésus-Christ[77]. La Révélation étant unifiée, il y a deux possibilités pour identifier l’intention divine : le motif promesse-accomplissement et la typologie. Dieu étant fidèle à ses promesses, le fil du motif promesse-accomplissement permet de constater l’unité des alliances contenues dans l’Écriture et leur finalité en Christ. Les histoires bibliques ne sont pas disparates, mais forment un tout conduisant au Sauveur. La typologie biblique (les six textes explicites se trouvent en Ro 5.14 ; 1 Co 10.6, 11 ; 1 P 3.21 ; He 8.5, 9.24) se différencie de l’allégorie. Graeme Goldsworthy en donne la définition suivante : « la typologie consiste à reconnaître qu’au sein de l’Écriture, certains événements, certains personnages ou certaines institutions sont liés à d’autres événements, personnages ou institutions ultérieurs. Le rapport est le suivant : les premiers annoncent les seconds ; les seconds accomplissent les premiers, ou les amènent à la perfection.[78] » La typologie est un symbolisme ancré dans des réalités historiques et textuelles. Elle est prophétique et prédictive. Gentry décrit son usage dans l’Écriture comme une répétition du motif promesse-accomplissement ou une escalade a fortiori du type qui s'accomplit dans l’anti-type[79]. Une accusation classique du dispensationalisme contre la théologie fédérale est d’allégoriser certains symboles dont l’interprétation outrage et outrepasse l’interprétation typologique.
Différences herméneutiques des systèmes basés sur les alliances
Wellum identifie trois différences herméneutiques marquantes entre les systèmes d’interprétation des alliances, soit la priorité du Nouveau Testament sur l’Ancien Testament, la nature des alliances et l’utilisation de la typologie.
La première consiste, pour la théologie fédérale, à considérer que l’Ancien Testament est l’ombre des choses à venir dans le Nouveau Testament. Sa nature provisoire est marquée par l’accomplissement en Christ de tous les éléments de son contenu. Ce principe augustinien souvent cité exprime la relation entre les deux testaments : « le Nouveau est caché dans l’Ancien; l’Ancien est révélé dans le Nouveau ». Pour le dispensationalisme, le « progrès de la Révélation ne peut annuler des promesses inconditionnelles[80] ». Ce qui a été prophétisé à l'Israël physique est toujours en force. Pour eux [les dispensationalistes], la clé d’interprétation est de considérer qu’il y a plusieurs sens à un symbole ; tout ne peut être spiritualisé et associé à l’Église du Nouveau Testament. Selon la perspective de Feinberg, les quatre significations distinctes de la semence d’Abraham, soit l'Israël ethnique, politique, spirituel et typologique[81], démontrent les nuances potentielles d’un symbole.
La deuxième est dans la manière d’identifier la nature conditionnelle ou inconditionnelle des alliances, et les destinataires de promesses qui sont dévoilées[82]. Le dispensationalisme plaide qu’il peut y avoir un double accomplissement des promesses. Dans le sens spirituel, un accomplissement initial par l’Église peut être identifié dans le Nouveau Testament, mais ceci n’empêche pas qu’un accomplissement futur doive avoir lieu pour l'Israël ethnique, spécialement pour les promesses inconditionnelles faites au peuple juif. La théologie fédérale, pour sa part, plaide pour l’accomplissement de toutes les promesses vétérotestamentaires dans la Nouvelle Alliance.
La troisième concerne l’utilisation de la typologie. Pour la théologie fédérale, l’Ancien Testament est l’ombre des choses à venir, donc les éléments sont des types qui ont leur accomplissement dans le Nouveau Testament. Pour le dispensationalisme, la priorité du sens demeure dans le passage analysé ; la Révélation subséquente, bien que plus récente, ne peut outrepasser le sens originel. Tel que l’explique Fred Malone, tout dépend de la priorité que l’interprète accorde à la théologie systématique dans l’interprétation : « C’est pourquoi le dispensationalisme accorde davantage d’importance à la théologie biblique qu’à la théologie systématique pour l’interprétation spécifique des Écritures. Pour eux [les dispensationalistes], inclure la théologie systématique comme une partie de l’exégèse biblique consiste à faire un eiségèse préjudiciable au passage biblique particulier[83] ».
Conclusion
Pour conclure, Alexandre Westphal souligne qu’il est impossible de ne pas être impressionné par l’harmonie des Écritures dans la question des alliances et du sens unique du mot dans les relations divino-humaines : « le mot alliance ne prend dans la Bible un sens original, vraiment unique dans l’histoire de l’humanité, que, lorsqu’il désigne, au cours des siècles, les contrats établis entre la créature et le Créateur. Ici, l’alliance est l’expression constante de la grâce de Dieu, déployée en faveur des hommes ; elle est établie pour régler les relations humaines avec le Père céleste.[84] » La compréhension des alliances est cruciale pour la lecture biblique et pour interpréter adéquatement les éléments en continuité et en discontinuité au sein de la Bible.
Notes et références
- ↑ Strong #1285
- ↑ Peter A. LILLBACK, « Covenant », New Dictionary of Theology, Downers Grove, IVP, 2000, p. 173.
- ↑ Émile NICOLE, « Alliance », Le Grand Dictionnaire de la Bible, Charols, Excelsis, 2010, p. 41.
- ↑ Ibid.
- ↑ S. HAHN, « Covenant », The Lexham Bible Dictionary, Bellingham, WA, Lexham Press, 2016. « The Hebrew word for “covenant” in the Old Testament is berith, which the Septuagint consistently renders with the Greek word diatheke. There is little doubt that the New Testament authors followed the practice of the Septuagint and employed the term diatheke to mean berith, “covenant.” However, because many classical Hellenistic sources also used diatheke to refer to a “last will” or “testament,” some older English translations (KJV) render diatheke as “testament” in certain passages ».
- ↑ J. GUHRT, « Covenant », The New International Dictionary of New Testament Theology, ed. Colin BROWN, Grand Rapids, Zondervan, 1975, p. 365.
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- ↑ Ibid., p. 119.
- ↑ D. COBB, « Alliance », Dictionnaire de théologie biblique, Charols, Editions Excelsis, coll. « OR », 2006, p. 435.
- ↑ S. HAHN, op. cit.
- ↑ William DYRNESS, op. cit., p. 108.
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- ↑ Abner et David (2 Sam 3.12-13,21) ; David et les anciens d’Israël 2 S 5.3, 1 Ch 11.3 ; Prince hostile et les Israélites Dn 9.27.
- ↑ Jehojada et capitaine (2 Rois 11.3, 2 Ch 23.1); avec soi-même (Job 31.1)
- ↑ David et Jonathan (1 Sam 18.3, 23.18)
- ↑ Israel et les gabaonites (Josué 9) ; Jabesh-Galaad et le roi Ammonite (1 Sam 11.1-2).
- ↑ F. BROWN, S.R. DRIVER et C.A. BRIGGS, op. cit., p. 136.
- ↑ D. COBB, op. cit., p. 434.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, Kingdom through Covenant - A Biblical-Theological Understanding of the Covenants, Wheaton, Crossway, 2012, p. 155. ; Pour une analyse exhaustive du terme, voir Ibid., p. 717‑778.
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- ↑ O. Palmer ROBERTSON, Christ of the Covenants, Phillipsburg, P&R Publishing, 1980, p. 4. « a covenant is a bond in blood sovereignly administered ».
- ↑ John M. FRAME, Salvation Belongs to the Lord: An Introduction to Systematic Theology, Phillipsburg, Presbyterian & Reformed Pub Co, 2006, p. 115. « Covenant is a relation between the Lord and a people whom he has sovereignly consecrated to himself. He rules over them by the sanctions of his law and fulfills in and through them the purposes of his grace ».
- ↑ Michael HORTON, God of Promise: Introducing Covenant Theology, Grand Rapids, Baker, 2006, p. 10.
- ↑ S. HAHN, op. cit. Les trois aspects apparaissent dans la cérémonie alliancelle au Sinaï (Ex 24.3-11), soit le repas partagé (Ex 24.9-11), les sanctions légales et le serment d'Israël (Ex 24.7-8) et le rite liturgique à l’autel du sacrifice (Ex 24.4-5).
- ↑ Wayne GRUDEM, Théologie systématique, Charols, Excelsis, coll. « OR », 2010, p. 565.
- ↑ Ibid.
- ↑ G.L. ARCHER, « Covenant », Evangelical Dictionary of Theology (Third Edition), Grand Rapids, Baker Academic, 2017, p. 214.
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- ↑ G. BRAY, « Covenants », Lexham Survey of Theology, M. Ward, J. Parks, B. Ellis, T. Hains, Bellingham, Lexham Press, 2018.
- ↑ F.C. FENSHAM, op. cit., p. 234.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 140.
- ↑ O. Palmer ROBERTSON, op. cit., p. 11. « The pouring out of life-blood signifies the only way of relief from covenant-obligations once incurred».
- ↑ D. COBB, op. cit., p. 434.
- ↑ Bruce WALTKE, op. cit., p. 139.
- ↑ M.G. EASTON, « Covenant », Easton’s Bible Dictionary, New York, Harper & Brothers, 1893, p. 752; T.J. STEPHERD, Westminster Bible Dictionary, Philadelphie, Presbyterian Board of Publication, 1880, p. 143.
- ↑ O. Palmer ROBERTSON, op. cit., p. 7.
- ↑ L. RYKEN, J. WILHOIT, T. LONGMAN, et al., « Covenant », Dictionary of Biblical Imagery, Downers Grove, IVP, 2000, p. 176.Specific Stipulations (Deut 6–11; 12–26)Ibid.
- ↑ O. Palmer ROBERTSON, op. cit., p. 11. « Death is essential both to activate a last will and testament and to inaugurate a covenant ».
- ↑ S. HAHN, op. cit.
- ↑ Ibid.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 140. citant Elmer A. MARTENS, God’s Design: A Focus on Old Testament Theology, Grand Rapids, Baker, 1981, p. 73.
- ↑ S. HAHN, op. cit.
- ↑ F.C. FENSHAM, op. cit., p. 234.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 39.
- ↑ Pour une présentation complète, voir mes articles Alliance, Théologie de l’alliance, Dispensationalisme.
- ↑ Bruce WALTKE, op. cit., p. 18.
- ↑ Amar DJABALLAH, Théologie de l’Ancien Testament, Montréal, Éditions de la FTE, 2010, p. 132.
- ↑ Bruce WALTKE, op. cit., p. xix.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 43.
- ↑ Bernard RAMM, Protestant Biblical Interpretation, Grand Rapids, Baker Book House, 1970, pp.ix, traduit tel que cité dans Fred A. MALONE, « Biblical Hermeneutics and Covenant Theology », Covenant Theology: A Baptist Distinctive, édité par Earl M. Blackburn, Birmingham, Solid Ground Christian Books, 2013, p. 66.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 81‑126.
- ↑ Pour une discussion détaillée, voir Herméneutique biblique, Exégèse biblique et Théologie biblique.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 84.
- ↑ Ibid., p. 86.
- ↑ Amar DJABALLAH, op. cit., p. 43.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 93.
- ↑ Amar DJABALLAH, op. cit., p. 44.
- ↑ Richard LINTS, The Fabric of Theology: A Prolegomenon to Evangelical Theology, Grand Rapids, Eerdmans, 1993, p. 259‑311.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 93.
- ↑ Il s’approprie l’expression vantillienne pour une application à la théologie biblique de l’Ancien Testament.
- ↑ Willem VANGEMEREN, The Progress of Redemption, Grand Rapids, Zondervan, 1988, p. 32.
- ↑ Ibid.
- ↑ Bruce WALTKE, op. cit., p. 69‑72. Il offre une présentation de cette méthode appliquée à la théologie de l’Ancien Testament.
- ↑ Amar DJABALLAH, op. cit., p. 48.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 95.
- ↑ Willem VANGEMEREN, op. cit., p. 31.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 92. Notre adaptation et traduction.
- ↑ Graeme GOLDSWORTHY, Christ au cœur de la prédication, Charols, Excelsis, 2005, p. 109.
- ↑ Peter J. GENTRY et Stephen J. WELLUM, op. cit., p. 105‑106.
- ↑ Ibid., p. 112.
- ↑ Ibid., p. 115.
- ↑ Ibid., p. 120.
- ↑ Fred A. MALONE, « Biblical Hermeneutics and Covenant Theology », Covenant Theology: A Baptist Distinctive, édité par Earl M. Blackburn, Birmingham, Solid Ground Christian Books, 2013, p. 71.
- ↑ Alexandre WESTPHAL, « Alliance », Dictionaire biblique Westphal, en ligne, <https://www.levangile.com/Dictionnaire-Biblique/Definition-Westphal-167-Alliance.htm>, consulté le 29 décembre 2020.
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